Le budget
Budget prévisionnel : 5 500 €
Budget réel : 5 720 €*
*J'ai dépensé 220 € de plus, car j'ai dû acheter un duvet et une tente plus compacts.
Comment j’ai financé mon aventure ?
Pour réaliser cette aventure de 55 jours (80 initialement), je me suis fixé un budget de 5 500 €. Mon objectif était de financer 3500 € avec mon épargne personnelle et les 2000 € restant grâce à des sponsors.
Difficile d’évaluer les causes : pénuries, conjoncture économique, mauvaise communication, manque de temps, de "notoriété"..., mais j’ai eu du mal à trouver des sponsors. Sur les 2000 € espérés, j'ai collecté 1200 € que j'ai décidé de laisser sur le compte de l’association de l'aventure mémorielle afin de la pérenniser et de financer de nouveaux projets.
J’avais également déposé une candidature aux « bourses de l’aventure » organisée par la Guilde pour soutenir financièrement des projets d’aventure. Malheureusement, mon aventure n’a pas été retenue par le jury.
Enfin, je n'ai pas pas voulu faire de cagnotte participative pour éviter toute confusion avec la cagnotte au profit de l'UNICEF. Je n'ai pas non plus financé cette aventure grâce à des allocations sociales (chômage, RSA...).
Les partenaires de l'aventure
L'aide de ses partenaires a pris différentes formes. Certains m'ont aidé grâce à leur réseau et leur connaissance du sujet de mon aventure. D'autres, par une aide financière* ou une remise promotionnelle. D'autres enfin, par un don à la cagnotte UNICEF.
*Les sommes ont été versées sur le compte de l'association "l'aventure mémorielle" par le biais de la plateforme HelloAsso.
Matériel
Il est tout à fait possible de faire ce voyage avec un budget moins élevé. Avec plus de temps de préparation, j’aurais pu trouver plus de matériel d’occasion ou faire de la location. J’aurais aussi pu convaincre plus de sponsors.
J’ai également gaspillé de l’argent en achetant du matériel sans vraiment évaluer son utilité ou son adéquation avec mon système de voyage : garde-boue avec un système de fixation peu pratique, bidon outil trop grand, caméra peu utilisée, balise GPS pas utilisée…
4 sacoches sur les 10 sont d’occasion. Je possédais déjà une partie du matériel de bivouac : réchaud, couverts, sac à viande, coussin gonflable. Idem pour l’outillage, les pièces de rechange et les vêtements techniques.
Alimentation
Pour les repas du midi, j’allais dans des restaurants ouvriers ou des boulangeries. Mais j’aurais pu faire des courses et me faire à manger et donc faire des économies. Pour les petits-déjeuners et les diners, j’étais invité par les personnes qui m’hébergeaient - difficile de faire plus économique.
Enfin, j’ai eu l’occasion de tester différents produits de nutrition sportive. Avec le recul, je pense que ce n’est pas économique et pas non plus essentiel. Ces produits sont souvent vendus plus cher sous prétexte d’être plus nutritif, mais il est possible de trouver les mêmes nutriments à des prix bien plus raisonnables : mélange de graines et fruits secs en magasin bio, miel ou jus de fruit coupé avec de l’eau...
Hébergement
Dormir chez l’habitant est clairement une option très économique, mais aussi très incertaine. Elle demande d’y consacrer beaucoup de temps, d’avoir le culot de demander l’aide et un large réseau (les applications comme COUCHSURFING, WARMSHOWER ou encore les réseaux sociaux aident beaucoup). Mais c'est un choix et un petit inconfort quotidien que je ne regrette pas.
J’ai également utilisé les campings municipaux (en moyenne 8€ TTC l’emplacement sans électricité), les hôtels* et une fois AIRBNB. Considérant mon budget, ce n’était pas les solutions que j’ai privilégiées pour dormir. Mais pour bien se reposer, prendre son temps, c’est idéal. Notamment, les "appart'hôtels".
D’une manière générale, la saison à laquelle je suis partie (avril-juin) est idéale pour plusieurs raisons : la météo est agréable, les campings sont ouverts, les tarifs sont plus attractifs et il n’y a pas besoin de réserver à l’avance. C’est aussi vrai pour les hôtels (à l’exception des grandes villes comme Berlin. J’aurais pu payer bien moins cher si j’avais anticipé mon séjour dans la capitale).
En ce qui concerne AIRBNB, j’ai été très surpris des prix proposés sur la plateforme. Bien plus cher que ce que je pensais et parfois plus cher que le prix d’une nuit à l’hôtel.
Je n’ai pas été en auberge de jeunesse par peur des vols. Il y a beaucoup de passage et rarement de local pour les vélos comme le mien.
J’aurai également pu dormir dans des refuges ou des monastères. En général, le rapport confort/prix est aussi très bon. Mais je n’ai pas pris le temps d’essayer cette méthode.
Je n’ai pas fait de camping sauvage (ou bivouac). Il est clair que c’est moins cher que l’hôtel ou le camping. Mais pour tenir jusqu’au bout, j’avais besoin de bonnes nuits de sommeil.
*Je recommande toutefois de demander à l’hôtel s’il y a un endroit sécurisé pour laisser son vélo).
Transport
Pendant l’aventure, je n’ai utilisé que le vélo donc le coût est nul. Sauf si on compte l’entretien du vélo que j’ai fait moi-même (nettoyage, montage des équipements, dégraissage-graissage de la chaîne, vérification des plaquettes de frein, changement de chambre à air…).
En revanche, je ne voulais pas faire le retour entièrement à vélo (pas en avion non plus). Donc j’ai utilisé le train entre Oswiecim et Berlin, le bus entre Berlin et Paris et le réseau TER en France*.
*Quel que soit le pays, il est assez difficile de faire du vélo-train, car il est rarement possible de réserver une place (sauf si le vélo est démonté et rangé dans un sac de transport). En conséquence, il y a toujours une incertitude sur la possibilité de pouvoir rentrer avec son vélo (et les sacoches) dans le train. Sans parler de l’inadéquation des espaces vélos, ou de la hauteur entre le quai et le marche-pied du train… Il n’est donc pas impossible de se retrouver à passer le voyage debout ou assis dans le couloir à coté du vélo ou pire de devoir prendre un autre train.
Pour le bus, il faut réserver une place avec vélo, donc il n’y a pas ce problème. En revanche, il faut arriver à trouver un bus avec des places pour les vélos, car ils sont beaucoup moins nombreux.
Autres
J’avais également prévu dans mon budget une somme pour payer les visites des lieux de mémoire, mais ils m’ont tous invité.
Également, un poste budgétaire pour les accidents et imprévus.
Enfin un budget « cadeau » et un budget « loisirs » ce sont ajoutés pour mes hôtes et pour moi.