Le camp de Gurs

Le 13 avril 2022,  je me suis rendu au camp de Gurs, en compagnie de Tony et Floran, deux membres de l'amicale du camp de Gurs.

A l'entrée du camp, sur l'allée centrale de 2km, 27 colonnes se dressent devant les visiteurs en hommage au plus de 60 000 internés. Plus de 50 nationalités différentes sont passées par Gurs.

Aujourd'hui, une forêt a pris la place des îlots. À l'initiative de l'amicale et avec l'aide du lycée professionnel, une baraque a été reconstruite à l'identique.

Sur le palier de la baraque de l'infirmière Eva Laügt, on peut lire dans différentes langues : "il est préférable d'allumer la lumière plutôt que se plaindre de l'obscurité". Une phrase qui fait écho aux mots d'un certain Edmund Burke "Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien" ou encore d'un Martin Luther King "L'inaction des bons n'est pas moins nuisible que l'action néfaste des méchants".

Ainsi, ces lieux de mémoire qui vivent grâce à la mobilisation des bénévoles ont une importance déterminante. Non pas pour se morfondre dans le passé, mais pour montrer aux nouvelles générations que nos valeurs et nos droits ne sont jamais définitivement acquis. 

Sur la dernière photo on peut voir des rails. Il s'agit du mémorial national de Gurs réalisé par l'artiste Dani Karavan. Ils n’existaient pas à l'époque du camp. Les internés arrivés par camion depuis la gare d'Oloron-Sainte-Marie. Ils symbolisent les convois à destination des camps de la mort. En particulier celui d'Auschwitz.


Le passionné de vélo que je suis a retenu plus particulièrement une anecdote historique : lors de la 8ème étape du Tour de France de 1939,  Salies-de-Bearn - Pau qui passait devant le camp, les internés ont écrit sur une banderole "Les combattants de la liberté saluent les forçat de la route". Comme si déjà, le lien entre engagement sportif et engagement civique était fait.